Valentine Poisson
Valentine Poisson
2 mars 2018
Temps de lecture : 1 min

PRÉJUGÉS : Si tu cherches un toit et que tu t’appelles Fatima …

Dans une étude publiée en décembre dernier, la chercheuse Julie Le Gallo et ses collègues ont mesuré l’ampleur de la discrimination dans l’accès au logement du parc privé en France.

En utilisant un testing de couverture nationale, ils ont envoyé 5 candidatures fictives en réponse à une sélection de 5 000 annonces de locations.Les résultats sont sans appel : le candidat Mohamed Chettouh, 41 ans, a 26,7% de chances en moins de voir ses démarches aboutir que Sébastien Petit, du même âge.

Ainsi, le fait de porter un nom aux consonances maghrébines est extrêmement pénalisant pour trouver un logement. Et si Mohammed était fonctionnaire ? Cela témoignerait d’une stabilité de son emploi, ce qui pourrait rassurer et changer la donne. Et bien non ! Cette précision n’atténue que faiblement les discriminations.

Une nouvelle fois, preuve est donnée que les stéréotypes sur les origines ethniques biaisent nos croyances et marginalisent ces « minorités visibles ». Une réalité des discriminations de notre société qui se matérialise aussi en entreprise.

Valentine Poisson

Photographie : Sahar Shaleem a beau être une infirmière employée par la ville de New York, elle reste perçue comme une terroriste. Crédit Photo : Joel Parés, photographie extraite d’une série intitulée « Judging America ».  

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